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En route vers la certification CKA

Cette année, j’avais pour ambition de monter en compétences sur l’univers Kube. Vous l’avez peut-être remarqué avec ma série d’articles sur 2048 🎮

Si tu ne les as pas encore lus, le premier volet est dispo ici 👉 https://blog.antoinemayer.fr/2024/01/30/jouer-a-2048-avec-kubernetes-partie-1-on-sfait-la-main/

Maiiiiiis, il me fallait un autre tampon, quelque chose de plus officiel. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas tenter la fameuse Certified Kubernetes Administrator (CKA pour les intimes 😏). Elle est reconnue et atteste de compétences en administration de clusters Kube. Pile ce que je recherche finalement ! 

Petit détail qui a son importance, contrairement à de nombreuses autres certifications (AWS, Terraform…), la CKA est un examen pratique avec des scénarios réels. Les autres certifications que j’ai pu passer étaient des QCM. Perso, je trouve que des TP sont plus représentatifs en termes d’évaluation ! 

Bon, bah “il y a plus qu’a” comme on dit ! 💪

La prépa’

On ne change pas une équipe qui gagne ! Alors première étape, trouver un cours Udemy qui regroupe théorie et pratique. 🔍

Je tombe assez rapidement sur la formation Certified Kubernetes Administrator (CKA) with Practice Tests de Mumshad Mannambeth

Il y a tout ce que je recherche. Un bon rating (4.7/5), plus de 300 000 personnes ont suivi la formation et plus important pour moi, il y a des tests intermédiaires durant la toute la phase d’apprentissage. Tout y est. ✅

On passe à la caisse et on commence. 💰

Le cours est découpé en 17 sections :

  • Concepts clé
  • Logging et monitoring
  • Cluster maintenance
  • Sécurité
  • Stockage
  • Réseau
  • Troubleshooting
  • Mocks Exams

Je me suis fixé comme objectif de faire une section par jour. Tout se déroule pour le mieux, les concepts et les explications sont très claires, rien à redire. Globalement, j’arrive à faire tous les tests pratiques sans trop de difficultés. 

D’ailleurs, ils sont géniaux. Ça se passe sur KodeKloud, une plateforme qui offre un environnement de sandbox avec un cluster kube et des scénarios directement dans le navigateur. Ça m’a permis de m’entraîner de manière assez réaliste et de valider la pratique ! ✅

Tout se passait très bien, trop bien… J’avais prévu de caler une date de passage arrivant au terme du cours. Il me restait uniquement les Mocks Exams à faire, qui sont en gros des examens blancs avec une quinzaine de questions à faire dans le temps imparti de 120 minutes.

Mais c’est à ce moment-là que j’ai commencé une toute nouvelle mission… Résultat, ça m’a complètement sortie de mes révisions et de la dynamique que j’avais. Pas grave, je me dis que l’on s’y remettra plus tard. 🕒

3 mois passent… Je peux enfin me remettre sur cette certif 🥳. Mais j’ai 2 semaines avant de reprendre avec une nouvelle mission. Alors pas de temps à perdre, l’objectif est clair passer l’exam en 15 jours !

J’ai commencé par refaire tous les tests pratiques du cours Udemy, ce qui m’a pris trois jours complets où j’ai enchaîné les labs KodeKloud. J’ai pu constater que je n’avais pas perdu la main après trois mois d’inactivité. Une fois cette étape terminée, j’ai réservé une date pour l’examen la semaine suivante.

J’ai aussi passé deux demi-journées à faire des tests blancs avec un collègue de WeScale qui prépare également la CKA.

Avec l’achat de la certification, vous bénéficiez de deux sessions gratuites sur Killer.sh. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette plateforme simule de manière réaliste l’examen avec une vingtaine de questions, très fidèles à celles que vous pourriez rencontrer.

Je recommande d’activer ces sessions plusieurs jours avant le passage de l’examen. Chaque session est active pendant 36 heures, ce qui vous donne en tout 72 heures avec un examen blanc que vous pouvez refaire autant de fois que vous le souhaitez durant cette période. Personnellement, je me suis un peu fait avoir en activant ma première session seulement 48 heures avant le passage de la certification, ce qui m’a laissé moins de temps pour m’entraîner.

3 jours avant la date fatidique, je passe mon premier test killer.sh sans stratégie particulière, enchaînant les questions au fur et à mesure. J’ai perdu beaucoup de temps dans la documentation ainsi qu’à réfléchir à la résolution des problèmes. Ça s’est traduit par un score de 59/125, bien en dessous de mes attentes… 😞

Pour rappel, l’examen se compose de 15 à 20 questions à réaliser dans les 2h qui nous sont imparties et on doit avoir 66 % des points pour l’obtention.

Avant de refaire le test, j’ai décidé de mettre en place une strat’ pour être plus efficace. Répondre d’abord aux questions les plus simples et revenir ensuite sur les plus difficiles. Cette méthode m’a permis d’obtenir un score de 69/125 et de répondre à toutes les questions. Même si je n’ai pas pu revenir sur toutes celles que j’avais laissées de côté, je note que c’est la technique à adopter.

⚠️ Sur Killer.sh les sessions ont le même jeu de questions. C’est pour ça que je n’ai pas consulté les solutions les premiers jours.

Le lendemain, j’ai continué avec la même stratégie et j’ai commencé à bien maîtriser la documentation. J’obtiens un score de 93/125. L’après-midi, j’ai obtenu 92/125, mais j’ai senti que je stagnais et que je bloquais toujours sur les mêmes questions. À 48 heures de l’examen, je décide de consulter les solutions pour les questions les plus difficiles.

On est maintenant à 24h de l’exam, je passe un dernier test avec un score de 123/125. Je me sentais enfin prêt pour le grand jour ! 💪

D-Day

La veille de l’examen, j’avais soigneusement préparé la pièce où j’allais passer l’épreuve en ligne. Étant donné les exigences strictes, j’ai veillé à ce qu’il n’y ait personne, aucun bruit et rien sur le bureau. ✅

Le lendemain, 30min avant le début de l’exam, je me connecte sur la plateforme et je télécharge le PSI Browser. J’effectue les vérifications nécessaires avec l’instructeur. Une fois tout en ordre, l’examen a commencé. 

L’interface était très similaire à celle des tests sur Killer.sh, ce qui m’a immédiatement mis à l’aise. Je constate tout de suite qu’il y a 17 questions à traiter, ce qui m’a semblé être une bonne nouvelle puisque je m’étais entraîné à en faire 25 dans le même temps imparti. 

Globalement, j’ai déroulé les questions sans trop de difficultés. J’en ai flag 4 de mémoire pour y revenir plus tard. Il me restait même 30 minutes pour les traiter. 😁

J’ai pris soin de bien relire les 4 questions me posant problème avec quelques allers-retours dans la documentation. J’arrive à les faire, ouf 😅. Il me reste 3 minutes, j’ai terminé ! 🥳

À part deux questions pour lesquelles je n’étais pas entièrement sûr de moi, je me sentais confiant pour le reste. Mais bon, c’était fait. Le résultat devait arriver dans 24 heures. 🕗

Alors, c’est bon, t’as la certification ?

Chez la Linux Foundation ils sont ponctuels ! Pile-poil 24h plus tard, j’ai reçu un e-mail m’informant que… 🥁🥁🥁

CERTIFIEDDDDDDDD 🥳🥳🥳

Et petite satisfaction personnelle, j’ai obtenu un score de 86. 😍

Mes tips

Durant ma préparation et mon passage de l’examen, j’ai mis en place quelques trucs pour être plus efficace. Donc autant vous partager tout ça ! 😅Le premier, le plus utile, le plus important, celui-ci qu’il faut retenir ! Quand vous recherchez dans la doc des exemples de manifests YAML pour déployer une ressource (PV Deployment, Pod…) je vous conseille d’utiliser CTRL+F. Rechercher ensuite le mot clé « kind: <votre ressource> » (genre, “kind: Pod”). Ça vous permet de trouver directement les exemples dont vous aurez besoin. Il faut être sur la bonne page au préalable, sinon ça marche moins bien 😅.

J’ai également remarqué pendant les tests blancs (et cela a été confirmé durant l’examen) que l’on nous demande souvent de déployer des PV, PVC et de les monter sur un Pod ou un Deployment. Je vous recommande de faire une recherche dans la documentation avec les mots exacts « persistent volume pod » et d’aller sur la page intitulée « Configure a Pod to Use a PersistentVolume for Storage | Kubernetes« . Ensuite, vous pouvez utiliser la technique précédente pour créer les ressources demandées.

De même pour les RBAC, lorsque l’on vous demande de créer un Service Account, de définir un rôle spécifique et de tout lier via un RoleBinding. Vous pouvez taper « rbac » dans la barre de recherche et consultez la page « Using RBAC Authorization« . Ensuite, utilisez CTRL+F avec « kind: Role »« kind: RoleBinding » (ou ClusterRole, ClusterRoleBinding) pour accéder directement aux snippets de code.

Également une page aaaaaaaaarchi utile 👉 kubectl Quick Reference. Elle contient la blinde de commandes kubectl. Franchement, j’avais toujours un onglet d’ouvert sur cette page. Après avec des CTRL+F on check si on n’a pas une petite commande pour répondre à la question posée. 😅 

N’hésitez surtout pas à faire le maximum de copier-coller, que ce soit pour les noms des ressources demandées ou les caractéristiques des objets. Ça peut éviter les fautes de frappe et réduire le risque de se retrouver avec une mauvaise réponse bêtement.

Ce conseil est plus personnel et dépend de votre organisation. Mais j’ai trouvé la technique utile. Pour les questions où je devais créer un ou plusieurs objets, je faisais tout dans un seul fichier YAML pour me faciliter la vie et avoir toutes les ressources au même endroit. Je nommais les fichiers avec le numéro de la question correspondante. C’était pratique pour revenir ensuite sur une question particulière !Allez, un dernier pour la route ! Faites des sessions de révision à plusieurs. Je trouve l’exercice très instructif. Lors des tests blancs que l’on a faits avec mon collègue, on a pu confronter nos méthodes pour répondre aux questions, nos commandes kubectl et nos réflexions. Ça m’a énormément servi ! Si vous en avez l’occasion, je recommande ! 🤜🤛

Voilà, c’étaient mes quelques astuces, j’espère qu’elles vous seront utiles !

Conclusion

Passer la CKA a été plutôt cool, je dois avouer que j’ai assez kiffé. Je pense que c’est en grande partie grâce à son aspect pratique, contrairement à d’autres certifications comme celles d’AWS ou de Terraform, qui sont principalement basées sur le bachotage et les QCM.

Je n’ai pas trouvé la certif excessivement difficile pour être honnête. Mais je ne partais pas de zéro sur Kube’ non plus donc ça aide sûrement.

Maintenant, je pense passer la CKS d’ici la fin de l’année ! 💪 (oui, il y aura un article, oui)

En attendant, j’espère que cet article vous aura été utile pour votre CKA. Et bonne chance à tous ceux qui vont la passer ! 

Vous êtes les meilleurs 🫶

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