👋 J'ajouterai les rediffs des talks dès qu'ils seront dispo !
Jeudi 16 octobre, j’ai eu la chance d’assister à la première édition de la PlatformCon Paris 2025, un événement dédié au Platform Engineering. Pour une première en France, l’organisation était au top du top avec des conférences trop intéressantes, des stands et des goodies bien évidemment haha.

La journée a commencé à 5h du mat pour aller prendre le train direction la capitale 🇫🇷 ! La montre affiche 8h30, pile à l’heure pour l’ouverture des portes ainsi que le petit déjeuner où je n’ai pas pris de photo comme le veut la tradition… Mais rassurez vous, il y avait tout ce qu’il fallait, café, jus de fruit, viennoiseries… 🥐
On parle, on parle, mais il faut déjà filer, la keynote d’ouverture commence !
Keynote d’ouverture
La keynote d’ouverture, a été introduite par Luc Legardeur, CEO de WeScale, qui a replacé le Platform Engineering dans son contexte actuel.
Il a ensuite laissé la parole à Luca Galante (contributeur principal de Platform Engineering). La vague du Platform Engineering ne fait que commencer. Selon lui, 80 % des organisations prévoient d’avoir une initiative de Platform Engineering d’ici 2026. Un chiffre impressionnant qui illustre bien à quel point ce mouvement s’impose dans les équipes tech.
Mais le point qui a retenu mon attention, c’est le fait, que l’on ne se demande plus « qu’est-ce que le Platform Engineering ? » mais plutôt « qu’est-ce qu’un bon Platform Engineering ? »
Puis est arrivé Kelsey Hightower (Distinguished Engineer & Developer Advocate), fidèle à lui-même, avec une démo aussi instructive qu’hilarante basée sur des shell scripts pour illustrer le Promise Theory. Au-delà des rires, il nous a laissé un message simple mais primordial qui est de terminer les choses, terminer vos projets !
Platform Engineering à but non lucratif : leçons des Restos du Cœur
La première conférence de la journée est sans doute l’une de mes préférées !
Julien que l’on ne présent plus, a commencé par rappeler quelques chiffres impressionnants sur les Restos du Cœur. Des millions de repas distribués chaque année, 35 000 bénévoles impliqués et plus de 40 applications internes utilisées au quotidien pour faire tourner l’association.
Ce qui m’a frappé, c’est la frugalité et l’ingéniosité de son approche. D’un simple PC dans un coin (il y a quelques années, quand Julien est arrivé au Resto du coeur), l’infrastructure est passée à un véritable datacenter. L’ingénieur réseau de chez Deezer avec l’aide des autres bénévoles ont réussi à mettre sur pied une plateforme à coût minimal. Le tout, en respectant des règles déjà bien établies dans le monde pro, Infrastructure as Code, sécurity by design (pas de SSH), infrastructure immuable et surtout partage et documentation pour transmettre facilement le savoir entre bénévoles.
Techniquement, le projet est impressionnant. Les équipes ont mis en place Kubernetes, OpenStack, un pattern blue/green pour les déploiements et un point d’entrée unique piloté par API pour provisionner des services depuis un catalogue. Dans ce dernier, on y retrouve la création automatique des dépôts GitLab, des pipelines CI/CD prêts à l’emploi, des notifs Slack, de l’observabilité…
Ils sont même allés jusqu’à développer une CLI maison pour générer la structure des projets, uniformiser les commits et faciliter les automatisations du quotidien.
Mais au-delà de la technique, ce qui m’a vraiment bluffé, c’est la qualité et la cohérence de cette plateforme. Digne d’une entreprise, alors qu’elle est bâtie par des bénévoles sur leur temps libre, le tout, en open source.
Une initiative incroyable, qui prouve que le Platform Engineering peut aussi avoir un impact social réel. Bravo Julien, et bravo à toute l’équipe des Restos du Cœur et Cloud du Cœur.
Tour des stands
Comme à mon habitude sur ce genre d’événement, je ne pouvais pas ne pas faire un tour des stands !
Je me suis d’abord arrêté chez Cycloid, une Internal Developer Platform française que je ne connaissais pas. Leur démo m’a plutôt plus. Simple, claire et surtout très proche des problématiques que je rencontre au boulot. J’en suis même reparti avec plein d’idées (et aussi avec une magnifique peluche mdr).
J’ai ensuite échangé avec l’équipe de Fastly. C’est un reverse proxy, cache ultra personnalisable. Ils se basent sur du Varnish derrière. Je ne connaissais pas bien leurs solutions, mais la discussion a été super cool, aussi bien sur le plan technique que sur leur vision de la performance et de la sécurité. Ils ont de gros gros noms en client, mais j’ai retenu que Tiktok mdr.
J’aurais aimé prendre un peu plus de temps pour passer voir Red Hat, Sysdig et d’autres stands, mais le temps a filé beaucoup trop vite. Ce sera pour la prochaine édition !
Miam miam time
Après une matinée de keynotes, de confs, de stands, place à la pause déj ! Et je dois le dire, le buffet était excellent. Il y avait tout pour reprendre des forces avant les talks de l’aprem !

Dans les coulisses d’une plateforme chez une licorne française
On enchaîne avec le talk d’Horgix qui a commencé par rappeler le rôle central de l’équipe Platform chez PayFit. Accélérer les équipes produit en leur offrant des outils et une infrastructure sécurisée, fiable, simple d’utilisation, tout en réduisant leur charge cognitive. Leur mission est de permettre aux développeurs de se concentrer sur la valeur métier, sans se perdre dans la complexité opérationnelle.
Ce qui caractérise leur approche, c’est une forte culture du “we buy before we build”. Autrement dit, chez PayFit, ils n’hésitent pas à s’appuyer sur des solutions comme Datadog, CircleCI, Teleport, Nx, ArgoCD, Backstage ou AWS, plutôt que de réinventer la roue. Oui, cela a un coût (environ 800 000 € par an, soit 6 300 € par ingénieur) mais pour eux, c’est le prix de la vélocité et de la simplicité de maintenance à long terme. Un arbitrage pleinement assumé.
Alexis a aussi abordé les défis d’une équipe plateforme avec des migrations, de l’adoption, de la relation de confiance avec les devs… Leur réponse ? Se concentrer sur les besoins des équipes et trouver le bon niveau d’abstraction. Il a d’ailleurs partagé une slide qui m’a particulièrement marqué :
“Les meilleures abstractions sont celles dont on ne parle pas. Et dont je ne vous ai donc pas parlé.”
Promis, je vais tâcher de ne pas l’oublier celle-là !
Je dois avouer que j’adore écouter les talks d’Horgix et celui-ci ne fait pas entorse à la règle. Encore une fois, le retour d’expérience était excellent, sans langue de bois. Et petite pensé aux DAF qui liraient ces lignes, promis, « Ça va bien s’passer ». 😄
Keynote de clôture
La journée s’est terminée par une keynote de clôture animée par Luca Galante, qui a partagé les résultats d’une enquête sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le Platform Engineering.
Sans grande surprise, l’étude montre que l’IA est aujourd’hui principalement utilisée pour la génération de code et la documentation.
Personnellement, je n’ai pas été étonné par ces résultats, c’est exactement ce que je constate moi aussi. L’IA devient un réflexe, sans oublier que c’est un outil qui ne remplace pas l’ingénieur, mais qui accélère et simplifie beaucoup d’opérations.
Cocktail de clôture
On continue sur les clôtures avec, cette fois, un cocktail de fin de journée. Champagne, petits fours et même un groupe de musique. L’ambiance était vraaaaiment cool !
Une belle façon de conclure cette première édition de la PlatformCon Paris avant l’after party ! 🎉

After party
Cette journée a eu une saveur particulière pour moi, j’ai retrouvé mes anciens collègues de WeScale, co-organisateur de l’événement. Eeeeet, je vous avoue que ça a rendu cette journée encore plus spéciale.
Enfin, est venu le moment des au revoir ! On a poursuivi la soirée autour d’un dernier verre au bar pour marquer le succès de la PlatformCon, mais aussi pour mon pot de départ.
Un grand merci à toutes les personnes présentes. J’ai passé un excellent moment !
Comme je l’ai dit ce soir-là, on se reverra, que ce soit en conférence, autour d’un verre… Ou même les deux ! 🍻
Je suis allé voir 2 autres talks durant cette journée, vous pourrez les retrouver sur le blog de Kaliop (ça devrait sortir prochainement)